Le sens de la veillée

veillee du 24 avril Depuis 1998, à chaque veille du 24 avril, la jeunesse arménienne se réunit, comme pour arrêter l’histoire. Suspendre le temps au fil de la mémoire et se lire dans les yeux « c’est ce demain, la cause de mon exil, du voyage de mon grand-père, de la souffrance de tant d’autres. C’est ce demain, qu’on voudrait effacer. » La mémoire arménienne, dans le pays des Droits de l’Homme, revêt un sens tout particulier : celui du besoin de comprendre. C’est à cela qu’encourage toute démocratie. Car les véritables ennemis de l’humanité sont l’ignorance, le mensonge et la souffrance.


veillee du 24 avril Pourquoi les jeunes arméniens commémoreraient-ils un évènement qui a lieu 93 ans auparavant ? C’est que l’humanité ignore les frontières du temps et de l’espace. L’humanité exige un examen de conscience de chaque être humain, de chaque pays, chaque gouvernement qui doivent vivre ensemble. Ainsi, la quête de reconnaissance du génocide arménien est un désir de réconciliation avec sa mémoire mais aussi un désir de justice.

veillee du 24 avril La jeunesse arménienne est en quête de cohérence et elle a le pouvoir de pardonner, si le pardon est demandé. Il n’y a pas de haine dans ses yeux juste un désir de vie.
Car l’arménité n’est pas seulement mémoire de la souffrance et soif de justice : c’est un héritage épanouissant dans lequel la nouvelle génération des Français d’origine arménienne puise pour grandir.

veillee du 24 avril L’arménité est une fierté que la jeunesse veut faire vivre, partager et transmettre.
Tel est le sens de la veillée. lus qu’une commémoration à la mémoire des 1.500.000 victimes du génocide arménien de 1915, la veillée est aussi l’expression d’un désir de vie, d’une affirmation de soi.

Et c’est aussi un appel ; celui de veiller les uns sur les autres, sur l’humanité ; car pour demain, rien n’est acquis…mais tout reste à construire.